Nouvel accord de partenariat entre l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse et l'OTHU
Le 30/04/201919 avril 2019 : signature d'un nouvel accord de coopération pour 6 ans entre I'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse et la structure fédérative de recherche OTHU (Observatoire de terrain en hydrologie urbaine).
/// Un partenariat au service de la connaissance et de l'action publique sur le thème de la gestion des eaux pluviales urbaines en 3 axes
Des thèmes de recherche qui structurent le programme des équipes membres de l’OTHU sur la gestion des eaux pluviales urbaines selon 3 axes :
- Stratégies et outils opérationnels pour la gestion des sédiments accumulés dans les bassins de rétention/infiltration ;
- Comment mieux mesurer pour évaluer la qualité des rejets urbains de temps de pluie (RUTP) et leurs impacts ;
- Techniques alternatives et leur robustesse vis-à-vis du changement des pratiques et des effets du changement climatique sur l’assainissement ?
/// Un double objectif pour l'OTHU
Pour l’OTHU, qui est un dispositif de recherche scientifique et d’observation, l'objectif d'un partenariat avec I'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse est double :
- faire progresser les pratiques grâce à l’exploitation des connaissances produites et leur mobilisation pour répondre aux attentes locales ;
- bénéficier d’un regard "opérationnel" posé sur les thèmes de recherche sur lesquels il travaille, pour "valider" ses résultats de recherche, et éventuellement contribuer à les orienter, à mieux définir les questions scientifiques qui sous-tendent ses recherches, ou à accompagner la mise en œuvre de ses résultats auprès des opérationnels.
Le Laboratoire d'écologie des hydrosystèmes naturels et anthropisés (LEHNA) de l'ENTPE est membre de la fédération d'équipes de recherche OTHU.
Les connaissances produites par les équipes portent notamment sur le sujet complexe des eaux pluviales et sur les impacts environnementaux et sanitaires des systèmes urbains de gestion de l'eau.
En effet, avec le développement des zones urbaines et des infrastructures de transport, la perméabilité des sols s'amenuise et on estime à environ 10% le taux d'infiltration des eaux de pluie en milieu urbain contre 50 % en milieu naturel. S'interroger sur la nécessité d’imperméabiliser sera donc un enjeux dans les années à venir dans un contexte de changement climatique et de diminution de la biodiversité.
La gestion de l'eau en sites urbains vise 3 objectifs :
- limiter les risques d'inondation,
- limiter les risques de pollution,
- intégrer la gestion des eaux pluviales dans l'aménagement.
Afin de répondre à ces objectifs, les techniques d'infiltration d'eaux pluviales se développent en milieu urbain depuis plusieurs années. Ces techniques apportent une réponse à la problématique de gestion des eaux pluviales en ville, tout en permettant l'aménagement du territoire et l'urbanisation. Cependant, les systèmes anthropisés peuvent potentiellement modifier le fonctionnement des écosystèmes.
Les milieux plus particulièrement étudiés par l'équipe IPE (Impact des polluants sur les écosystèmes) du LEHNA sont les eaux douces, les sédiments, les sols et la zone non saturée du sous-sol.
Dans ce contexte sont mis au point des méthodes et indicateurs pour évaluer la qualité des milieux aquatiques (rivières et nappes). La qualité des sédiments urbains est largement analysée, avec une mise au point de stratégies pour une gestion durable. Une part importante des travaux d'innovation métrologique porte sur l'installation de biocapteurs afin de connaître les types de polluants et surveiller la qualité des nappes et des rejets. Sans oublier la biodiversité et sa préservation avec notamment la répartition de plantes dans les bassins d'infiltration.